Ou l’indémodable « Entre traditions et modernité »
Après Hiroshima nous arrivons à Kyoto en soirée. Nous passerons presque trois jours à visiter la ville, célèbre pour ses multiples temples. En effet, Kyoto compte plus de 1600 temples, un nombre impressionnant ! Il a fallu faire des choix drastique dans nos visites.

En parcourant la ville, nous aurons la surprise de découvrir les dégâts causés par le typhon Jebi passé quelques semaines plus tôt. Les réparations ont déjà bien avancées et la plupart des sites touristiques sont restaurés mais les endroits moins connus sont encore en mauvais état et parfois fermé. Les temples sont les plus touchés. En effet, le Japon étant un pays très montagneux, les villes sont souvent condensé dans les vallées tandis qu’à flan de montagne s’élèvent temples et forêts, lieux sacrés qui ne sont pas urbanisés. Cela rend ses espaces plus sensibles aux intempéries.
Nous avons réservé une chambre dans un Ryokan, une auberge traditionnelle japonaise, en plein coeur du quartier de Gion, le quartier traditionnel de Kyoto, également connu pour être le quartier des geishas. Je ne peux que recommander la Rakuza Guesthouse.
Les lieux nous plongent vraiment dans le japon traditionnel tel qu’on a envie de le découvrir. Notre chambre est calme et relaxante et le personnel de l’auberge est adorable. Tout était vraiment parfait, pour un prix très abordable !
Pour notre première soirée, nous sortons nous promener dans le quartier de Ponto-Cho et ses ruelles minuscules bordées de restaurants et de maisons traditionnelles.


Le quartier est assez fréquenté mais reste calme et il est agréable de déambuler au milieu de ces maisons. Nous mangeons dans un restaurant de sushis, les premiers que nous dégustons au Japon ! Je constate qu’ils mettent bien plus de poisson quand dans laplupart de nos restaurants japonais.

Le lendemain, nous partons visiter Kibune et Kurama. En revenant sur Kyoto en fin d’après-midi, nous visitons Nijo-jo (château de Nijo) en partie fermé en raison des dégâts causés par le typhon (malheureusement je vais souvent répéter cette information).

Il fût contruit en 1603 par la puissante famille des Tokugawa dans le style des shion-zukuri, soit les résidences aristocratiques. Les photos sont interdites à l’intérieur mais on trouve une trentaine de pièces richement décorées sur une surface de 3000m².
Bienvenue au Japon : le château se visite en chaussette, une surprise pour moi ! Je prendrais rapidement l’habitude mais la première fois c’est étrange. Cela dit, je ne trouve que des avantages. Les bruits de pas sont grandement atténués, on visite dans une tranquillité agréable mais un peu déroutante avec les nombreux touristes. Et cela permet aux parquets ancestraux de rester en bon état.
Après cette visite, nous déambulons au marché de Nishiki non loin de là. Encore une fois, nous retrouvons le même type de marché couvert que l’on voit partout au Japon. Le premier magasin aurait ouvert en 1310 et aujourd’hui le marché est immense, on y trouve énormément d’ingrédients et de plats cuisinés mais aussi des vêtements, des accessoires traditionnels en passant par des goodies en tout genre. Ici, on peut goûter de nombreux plats sur le pouce, debout à côté de l’étal (manger en marchant est très impoli au Japon).
Le lendemain nous passons la journée à visiter des temples et pour notre dernier jours à Kyoto, nous allons voir la bambouseraie d’Arashiyama et quelques temples à proximité. Nous en profitons pour déambuler dans la ville, immense et pleine de contrastes avant de reprendre le train dans l’impressionnante gare et de nous diriger vers Osaka. Comme presque partout au Japon, je suis frappée par la propreté des lieux malgré une fréquentation monstre de cette gare.
Avant de partir, nous déambulons dans le quartier de Gion, célèbre pour ses geishas. Aujourd’hui il en reste peu mais à son apogée au XIXe siècle, près de 3000 geishas travaillaient dans ce quartier. A présent l’endroit est très touristique et les rues principales sont bondées mais il est facile de trouver des ruelles désertes pour apprécier les lieux.
Nous ne verrons aucune geisha, elles sont de plus en plus discrète en raison des touristes irrespectueux qui les harcèlent sans cesse, au point qu’on trouve des panneaux demandant de ne pas les déranger.
Kyoto est une ville fascinante et vraiment surprenante, où l’on oscille sans cesse entre les constructions ultra-moderne comme la gare, les immeubles de béton et les quartiers traditionnels. Elle semble être la synthèse de tous les japons.
Une réflexion sur « Kyoto – Première partie : découverte d’une ville ancestrale »