ROAD-TRIP QUEBEC 1
J’ai un peu hésité sur la manière dont j’allais rédiger les articles sur les Québec. En effet, si j’ai l’habitude de faire par lieux, cette fois-ci nous avons vraiment beaucoup bougé, c’était un vrai road-trip ! Il me sera donc plus facile de le raconter par étapes.

Par ailleurs, nous n’avons loué notre voiture qu’en partant de Montréal. Il est facile de circuler dans la ville grâce au métro et aux bus. En revanche, les nombreux travaux et sens uniques rendent la circulation difficile.
Nous atterrissons à Montréal dans l’après-midi. Depuis l’aéroport, il est possible de prendre la navette 747 qui amène au centre-ville.
Conseil voyage : Je vous conseille d’acheter directement un pass transport. Dans notre cas, nous avons pris le pass 3 jours pour 19$ avec la navette comprise alors que le trajet seul coûté déjà 10$.
Nous passons à notre auberge pour déposer les affaires. Nous logeons à l’Auberge Internationale de Montréal. C’est ma première fois en auberge de jeunesse et je dois dire que je ne suis pas déçue ! A quatre, nous avons une chambre privé au fond d’un couloir. Les sanitaires sont propres et la décoration un peu bohème / industrielle de la salle commune est vraiment chouette.

Le soir-même nous retrouvons une amie qui habite sur place pour dîner.
Le lendemain, nous partons à la découverte de la ville. Malheureusement le temps n’est pas à la fête, il pleut des cordes ! Nous décidons donc de visiter les fameux souterrains de Montréal. La plupart de ces souterrains sont juste des centres commerciaux tels que l’on peut en trouver chez nous mais un endroit retient notre attention, le « Centre de commerce mondial ».
Une verrière protège la ruelle des fortifications » et on y trouve un mélange de bureaux et de boutiques.
Après avoir erré dans les sous-sol et pris le métro, nous ressortons du côté du quartier des affaires.
L’architecture Montréalaise du centre-ville est très massive, les bâtiments sont assez récents et rivalisent de largeur au de hauteur, à l’image de l’Edifice Sun Life, ce vaste building de 112 500m² construit pour être un symbole de la puissance financière du Canada.

Cela me fait penser à la démesure des USA qu’on vante tout le temps (même si je n’y ai jamais mis les pieds). Je trouve ces immeubles impressionnants mais mes amis n’apprécient pas tellement.
Au milieu de ces immenses bâtiments, on passe devant quelques églises qui contrastent avec l’ambiance des lieux.
Si la ville est bien dégagée, il y a encore quelques gros tas de neige par endroit.

Après cette promenade, nous retournons visiter la Basilique Notre-Dame. L’extérieur est déjà impressionnant mais l’intérieur est vraiment époustouflant !
L’entrées et à 8$ et je vous conseille d’arriver tôt le matin pour éviter les hordes de touristes. Ou faites comme nous, partez hors saison et visitez-la un jour de pluie ! Tranquillité garantie.

Le décor intérieur en bois polychromé et doré est réalisé dans les années 1870 par Victor Bourgeau d’après les couleurs de la Sainte Chapelle à Paris.

L’éclairage est très bien pensé pour mettre en valeur les couleurs et rendre le tout encore plus impressionnant.

Après la cathédrale, nous nous dirigeons vers la Cité d’archéologie et d’Histoire de Montréal, Pointe-à-Caillère, non loin de là. L’entrée est à 15$.
Malgré le nom qui en jette nous sommes très déçu par l’exposition permanente.
Elle retrace l’installation des colons au Québec mais n’apporte pas vraiment d’éléments historiques satisfaisants. On n’apprend pas grand chose, et même si on peut voir d’anciens restes de la ville, nous ne nous attardons pas.
L’angle d’approche sur l’histoire du Canada nous semble d’ailleurs complètement dépassé et même aberrant. Le musée vante totalement les mérites de la colonisation, et les bonnes intentions des colons venus apporter la « bonne parole » aux natifs américains. On y voit des petites statuettes représentants des échanges bienveillants entre les peuples accompagnés de textes on ne peut plus niais sur la vie de l’époque. On se croirait dans un western des années 1950 et nous sommes choqués qu’aujourd’hui encore, un musée de cette envergure puisse présenter la colonisation de cette manière. Au moins cela a le mérite de questionner notre regard d’européen et le recul que nous avons face à ces évènements. Il est sûrement beaucoup plus difficile d’admettre les mauvaises facettes de l’histoire de son propre pays.
Note : Heureusement, plus tard nous aurons l’occasion de visiter l’excellent musée de la Civilation de Québec pour contrebalancer ce sentiment.
Une autre partie du musée, « Pirates ou corsaires« , nous plonge dans un décor de navire mais elle est vraiment pensée pour les enfants. Nous nous amusons un peu avec les interactions présentées mais nous sommes trop vieux pour y trouver un vrai intérêt.

Finalement, nous nous attardons surtout sur l’exposition temporaire à propos des Cabinets de curiosités européens. Si certains objets sont un peu glauques, tout est fascinant et très bien présenté.
Après cela, nous passons au Marché Bonsecours, dont le dôme est un des symbole du vieux Montréal. Il accueille quelques boutiques de stylistes et designers mais c’est majoritairement une galerie marchande plutôt sympathique destinée aux touristes. On y vend beaucoup de souvenirs. Nous achetons quelques produits au sirop d’érable, les premiers mais pas les derniers !

De l’autre côté de la rue s’écoule le fleuve Saint Laurent, dominé par la grande roue et encore gelé.
Nous remontons ensuite vers la mairie, nous passons devant le petit château de Ramezay. Au vu des dimensions, c’est plus une grosse maison qu’un château mais cela reste très mignon. Il abrite un musée de l’histoire de Montréal que nous n’aurons pas le temps de visiter.
Juste en face se trouve l’impressionnant Hôtel de ville. Contruit en 1878, il est le premier bâtiment Québecois de style Second Empire et il en impose toujours !
Derrière, sur le Champs-de-Mars (ce nom me rappelle quelque chose), on peut s’intaller sur les pelouses qui dominent les gratte-ciel de Montréal.
Le soir, nous allons manger dans le « quartier chinois » qui, comme toujours, est en fait un quartier asiatique. Il est délimité par quatre porches offerts par la ville de Shanghai.

On s’arrête dans un petit restaurant vietnamien. Les nouilles sont confectionnées devant nous à une vitesse impressionnantes ! Et les plats sont énormes alors que ce n’est vraiment pas cher.

Heureusement, au Québec ils sont familiers des doggy bag, ainsi nous ramenons chacun presque la moitié de notre plat à l’Auberge de jeunesse. Nous aurons à manger pour un autre repas.
Le lendemain nous repartons pour une découverte de la ville sous le soleil cette fois.
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