Une des grandes question du voyageur qui tente de ne pas trop polluer reste la problématique des transports, notamment de l’avion. S’il est possible d’essayer de rester cohérent avec son mode de vie en voyage (que ce soit être végétarien, manger des produits de saison, acheter local, etc…), il est impossible de modifier le transports jusqu’à sa destination.
Si certaines personnes font le choix de ne plus voyager ou bien de voyager uniquement à vélo ou à pied, je ne parviens pas à faire ce sacrifice. Néanmoins, j’ai décidé de ne plus prendre l’avion lorsque des solutions alternatives existent et restent envisageables.
Note : j’avais déjà abordé la question des transports en voyage ici et ici.
Premier test suite à cette résolution, je suis partie en Italie (en Toscane) en août 2019 avec deux trajets de nuit. Le premier en Flixbus de Clermont-Ferrand à Florence et le deuxième en train de Florence à Paris. Voici le retour sur ces expériences.
Conseil voyage : Si jamais vous recherchez des transports à travers l’Europe, je vous conseille d’aller sur Omio (anciennement GoEuro) qui permet de faire une recherche rapide et qui compile toutes les possibilités en bus, train et avion. Idéal pour faire des comparaisons de prix et de temps de trajet !
Il est évident qu’il est difficile de se faire un avis global en se basant sur une expérience mais c’est un début que j’espère bien compléter.
Je m’endors aisément dans les transports, ce qui est parfois handicapant lorsque je conduis ou bien que je ne dois pas rater mon arrêt de train. Mais cela peut se révéler un avantage à ne pas négliger pour voyager. Il me semblait important de le mentionner, ce n’est pas le cas de tout le monde.
Prendre le bus de nuit
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Réserver son billet
J’ai pris le bus à Clermont-Ferrand à 20h pour arriver le lendemain matin à 9h30 à Florence. J’ai trouvé un bus direct mais pour un total de 14h de voyage quand même ! Le trajet m’a coûté 49€, un prix imbattable.
Pour ce qui est de Flixbus, réserver est très simple, il suffit d’aller sur leur site ou l’application. Cette compagnie qui sillonne l’Europe propose de nombreux trajets, parfois entre des villes qui sont peu reliées par le train (c’était mon cas). Il suffit ensuite d’imprimer ou de télécharger son billet.
Note : Il existe aussi Ouibus qui propose des bus de nuit en France et dans les pays limitrophe (la compagnie de la sncf qui va devenir Blablabus car elle a été racheté par Blablacar).
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Comment c’est dans le bus ?
Les places sont attitrées mais dans mon cas les gens se sont beaucoup arrangés. J’ai d’abord pris deux sièges non occupés alors qu’il y avait de la place jusqu’à Lyon. Puis une dame m’a demandé d’échanger avec elle pour que sa famille reste à ses côtés. Même s’il est toujours bien d’être sûr d’avoir une place, les réservations numérotés me semble un peu superflues.
Les sièges sont confortables, ce sont de vrais bus de voyage (il y a plus de place que dans un avion !). Ils peuvent s’incliner pour mieux dormir, tout le problème étant de ne pas déranger son voisin de derrière. Il y a aussi un petit repose-pied et une tablette pour poser ses affaires. Sous les sièges on trouve des prises et il y normalement le WiFi (je dis « normalement » car je ne l’ai même utilisé, j’ai surtout dormi !). On trouve des toilettes dans le bus. La climatisation fonctionnait sans être excessive, en tout cas elle était bienvenue en ce mois d’août.
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Les arrêts
Pour ma part, le bus n’a fait qu’un seul véritable arrêt sur une aire d’autoroute juste après la frontière Italienne. L’occasion de se dégourdir les jambes, passer dans de vrais toilettes et éventuellement acheter quelque chose à boire ou à manger. D’ailleurs, pensez à vous munir d’une gourde pleine avant le départ. J’avais presque vidée la mienne dans la journée et j’ai été obligée de la remplir dans les toilettes du bus, sans savoir si l’eau était potable (j’avais un doute car elle ne l’est pas dans les trains mais comme je ne suis pas tombée malade je suppose qu’elle l’était ! Dans la vie on prend des risques).
Pour le reste, le bus avait cinq arrêts avant d’arriver à Florence mais j’ai pu constater que ce ne sont pas forcément de bonnes conditions pour descendre. Souvent dans des gares routières, loin des commerces et des toilettes, on est bousculé par les gens qui cherchent avant tout à monter et aucune indication n’est donnée sur le départ du bus. Je suis descendue uniquement au premier arrêt.
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Mon avis
Au final je suis plutôt contente de cette expérience, le temps a passé étonnamment vite alors que j’avais peur de trouver cela interminable. J’ai assez bien dormi et le voyage s’est déroulé sans encombre. Je pense que prendre le bus de jour pour une durée aussi longue peut être très ennuyeux (d’autant que les paysages des autoroutes ne sont pas très admirables) mais de nuit c’est parfait.

Prendre le train de nuit
Je ferai un article plus spécifique sur le Thello, je relate ici mon expérience du train de nuit en général.
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Réserver son billet
J’ai été assez étonnée de voir que le train semblait complet, réserver me paraît donc indispensable. Dans mon cas j’ai trouvé ce train par le biais du site Ouisncf mais j’ai réservé directement sur Thello pour faire Milan-Paris, pour un montant de 70€. A l’image de beaucoup de trains, les tarifs varient en fonction de la date et il vaut mieux prendre ses billets à l’avance pour les avoir moins cher.
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Comment c’est dans le train ?
Il y a des toilettes dans chaque wagons et une petite pièce avec un lavabo pour ceux qui voudraient se débarbouiller. En revanche, impossible de prendre une douche.

Les cabines sont réparties par quatre ou six couchettes (apparemment en fonction de la 1ère ou 2ème classe). Dans la mienne nous étions six et cela ne laisse vraiment pas beaucoup de place pour se déplacer ! Les lits (enfin ce sont plutôt des banquettes) sont très fermes, de mon côté je préfère dormir sur du moelleux. Un coussin, un drap de dessous, une couverture et une petit bouteille d’eau sont fournis pour chaque passager.
Il est possible de fermer la porte de la cabine de l’intérieur pour dormir tranquille. Il y a des stores sur toutes les fenêtres. La cabine dispose d’une lumière classique, d’une lumière plus faible et chaque lit a une petit lampe personnelle, comme dans les bus. Ainsi, il est possible de dormir dans le noir complet en étant relativement bien installé.
De mon côté, je n’ai eu aucun soucis pour dormir lorsque le train roulait, j’étais totalement bercée.
Nous nous sommes tous réveillés vers 8h30 et nous avons pu ouvrir les stores et remonter les banquettes pour en faire des sièges. La fin du voyage était donc relativement confortable.
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Les arrêts
Il en allait malheureusement autrement durant les arrêts. Si la clim fonctionne parfaitement lorsque le train roule, elle s’arrête lorsqu’il est en gare. Autant dire qu’à six dans une petite cabine, on a vite très chaud ! Je pense qu’il en va différemment si l’on ne voyage pas en été. A cause de la chaleur, les arrêts m’ont semblé vraiment long (certains l’étaient) et je n’arrivais pas à dormir lorsque le train était arrêté mais ce n’était pas forcément le cas de mes voisins de cabine.
Le contrôleur nous a pris les passeports en Italie et la police française nous les a rendu à 5h du matin, en réveillant tout le monde et en allumant la lumière pour vérifier les passagers. Il était un peu difficile de se rendormir après cela, surtout que je n’avais pas été prévenue !
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Mon avis
A cause de la raideur des lits, j’ai presque trouvé le bus plus confortable ! Mais j’ai tout de même bien dormi, je ne me suis pas sentie fatiguée le reste de la journée. Par contre, il me semble évident qu’une douche est nécessaire en arrivant, il me paraît judicieux d’avoir un point de chute. De même, je ne sais pas si c’est spécifique au Thello mais nous étions en retard et apparemment c’est une habitude, je conseille donc de ne pas enchaîner avec une correspondance pour être serein.
J’ai trouvé cela très appréciable que les oreillers et draps soient fournis, cela permet de voyager vraiment léger.
Finalement je suis très satisfaite de cette expérience que je renouvellerais volontiers pour voyager en Europe.
Une réflexion sur « Voyager de nuit, une alternative à l’avion – ma première expérience »