L’Etna, un paysage lunaire et une ascension éprouvante

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre lorque nous avons commencé à préparer notre voyage mais l’Etna était l’incontournable à mes yeux.

En effet lorsque j’étais au collègue, j’ai eu ma période vulcanologie en 4eme avec le programme de SVT. Nous avions visité Vulcania (un site touristique en Auvergne) et en apprendre plus sur les volcans m’a fasciné. Je me suis promise d’aller en voir des actifs un jour. Faire cette ascension c’était un peu faire un check à mon moi de 13ans et c’était fou. Mais j’anticipe trop, revenons au départ.

L’Etna est un volcan actif qui culmine autour de 3350mètres mais les éruptions modifient sans cesse sa hauteur. Il est le point culminant de la Sicile et se voit de très loin !

Pour nous cette excursion était un peu un défi logistique car nous avions peu de bagages. En effet, si l’on comptait sur des températures en 20 et 25 degré pendant notre séjour, au sommet du volcan il fait autour de zéro en novembre ! Il a fallut prévoir des couches à empiler et des astuces pour se protéger du froid. Prendre son paréo en écharpe, cumuler les chaussettes, rabattre sa capuche pour se protéger du froid gracial, etc …

De nombreuses promenades sont possibles pour explorer le site. On peut s’aventurer sur le versant nord ou sud et si l’on veut s’approcher au plus près du cratère central, un guide est obligatoire (mais les excursions sont chères).

Vue sur le volcan depuis le parking

De notre côté nous avons choisi une des voie les plus simples, sur le versant sud. Nous sommes montés jusqu’au Rifugio Sapienza (1910m) où nous avons garé la voiture. Puis nous avons pris le téléphérique (qui côute tout de même 30€ par personne) qui monte jusqu’à 2500m. Nous avons ensuite marché jusqu’à 2900m, le maximum que l’on peut atteindre sans être accompagné d’un guide. Il est également possible de prendre un petit bus tout terrain pour aller au sommet depuis le téléphérique.

Le bus avec ses roues impressionnantes qui conduit au sommet

D’un côté je trouve cela dommage de ne pas profiter de cet espace magnifique mais en même temps je dois reconnaître que l’ascension est sacrément difficile, en tout cas pour des gens assez peu sportifs comme nous.

Un des rare panneau encourageant qui nous indique que l’on progresse

En effet, le sol se compose principalement de sable dans lequel il est très facile de s’enfoncer, ce qui rend la marche difficile. Ajoutez à cela qu’il n’y a pas vraiment de chemin tracé, les gens vont un peu où bon leur semble. Si cela a pour mérite de ne pas entasser les randonneurs, on peut facilement s’engager dans un parcours assez abrupte sans savoir si cela vaut le coup de faire demi-tour.

Cette ascension a été particulièrement éprouvante pour mon amie asthmatique qui s’est rapidement retrouvée en difficulté respiratoire au milieu de la montée. Entre l’altitude, le vent et le sable dans lequel nous nous enfonçion c’était très dur pour elle. Néanmoins à force d’encouragements et de patience et après moults hésitations à faire demi-tour, elle nous a suivi jusqu’au bout ! Et elle en est très fière.

Les randonneurs qui tentent de se suivre un peu malgré l’absence de chemin

Nous avons eu de la chance le jour de notre ascension car il faisait un temps magnifique alors que le volcan a très souvent la tête dans les nuages. En revanche le vent était extrèmement fort, menaçant même parfois de nous faire tomber et entravant fortement notre vitesse de marche.

On se sent un peu au sommet du monde lorsque l’on marche

Nous étions d’ailleurs très suspris de voir qu’il n’y avait aucune protection ni délimitation pour les visiteurs. Comme nous étions parfois obligé de nous soutenir mutuellement pour ne pas tomber, on s’est sérieusement demandé s’il n’y avait pas parfois des accidents.

Certes, cette nature sauvage est d’autant plus grandiose qu’elle n’est pas aménagée mais il faut à mon sens redoubler de prudence. On croise de multiples cratères qui semblent sans fond.

Ce n’est vraiment pas le moment de glisser

D’ailleurs parlons-en des paysages. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et j’ai été totalement fasciné parce ce paysage unique, aride, ressemblant à une autre planète ou en tout cas l’idée que je me ferais d’une autre planète. Le volcan est très actif et régulièrement de nouveau recouvert de cendre. Pas un semblant de végétation ne parvient à pousser.

Un paysage totalement lunaire

C’est surprenant et très changeant à la fois, passant du noir profond au rouge foncé, le tout surplombé par la blancheur de la neige qui accentue les contrastes.

Néanmoins cette absence de vie peut-être un peu perturbante, mes amis ont trouvé cela un peu lassant ce paysage aride avec les mêmes couleurs, les mêmes reliefs à perte de vue. De mon côté je fûs fascinée pendant toute notre randonnée, c’était incoyable d’être ici.

La descente était au moins aussi éprouvante que la montée, s’enfoncer dans le sable c’est rude pour les genoux ! Mais nous étions très contents d’avoir pu vivre cette expérience dans ce lieu grandiose. C’est sans hésitation l’endroit qui m’a le plus marqué lors de notre voyage en Sicile.

La silhouette du volcan dominant la région

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